mercredi 4 novembre 2009

L'Irlande et le cinéma

Lorsque on pense Irlande et cinéma, il nous vient immédiatement en mémoire le film de Ken Loach, le vent se lève, mais nous avons préféré nous attarder sur deux films de réalisateurs américains, dont les origines irlandaises ne font aucun doute.

Les gens de Dublin (1987) adapté d'une nouvelle de James Joyce est le dernier film de John Huston, mais son chef d'œuvre. Dublin 1904, comme chaque année pour l'épiphanie, Kate et Julia Morkan et leur nièce offrent une réception à leurs parents et amis. Parmi eux, Gabriel Conroy qui préside le repas, accompagné de son épouse Gretta. Chaque joyeux convive joue un rôle convenu et passe une bonne soirée, entre apéritifs, danses, chants et repas copieux. Un air ancien chanté par un ténor plonge Gretta dans une profonde mélancolie. De retour à l'hôtel, elle raconte à son mari le secret de sa vie, la triste histoire de Tom Furley, un jeune homme qui l'aima autrefois et en mourut. Tout en regardant la neige tomber, Gabriel s'abîme dans ses pensées, réalisant qu'il connait si peu son épouse et méditant sur la vie et le temps qui passe...Une mise en scène d'une grande sobriété, des acteurs parfaits qui ne tombent jamais dans le cabotinage donnent à ce film une grande force, une vrai merveille.

John Ford n'a jamais renié son passé irlandais. Nous nous souvenons de l'homme tranquille où Maureen O'Hara flamboyante nous offrait au coté de John Wayne une prestation inoubliable. Le mouchard (1935) est un film beaucoup plus modeste. Dublin 1922, Gypo Nolan (Victor McLaglen), un homme fort et simplet vit dans la pauvreté. Kathy dont Gypo est amoureux est obligée de se prostituer pour vivre. Elle rêve d'Amérique mais elle ne peut se payer le voyage. Gypo décide de dénoncer son meilleur ami recherché par la police pour toucher la prime et partir avec Kathy.
Victor McLaglen acteur fétiche de John Ford est impressionnant, sa présence à la fois massive et fragile donne toute sa force au film. John Ford est né en 1895 comme le cinéma et chacun de ses films nous prouve qu'il en est le plus grand conteur d'histoire.

1 commentaire:

  1. Avec Liberty Valence, c'est Le Mouchard qui m'a le plus marqué dans la filmo de John Ford : quelle force ! Et avec quel génie il nous fait culpabiliser comme si nous étions le personnage ! Grand, grand moment de cinéma.

    RépondreSupprimer

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...