samedi 19 mai 2012

Arsenic et vieilles dentelles - Frank Capra

Juste avant de partir en voyage  de noces, Mortimer Brewster,célèbre critique dramatique  vient informer ses tantes de son mariage avec Elaine, la fille de leur voisin, le pasteur Harper. Mais le malheureux Mortimer a l'idée saugrenue d'ouvrir le coffre où repose un cadavre dont les vieilles dames assument immédiatement la responsabilité ainsi que la présence de onze corps  déjà enterrés dans la cave. Par charité chrétienne assurément, elles ont décidé   d'abréger la vie des personnes âgées qui n'ont pas de famille. Non content de découvrir que ces deux adorables tantes sont des serial killer, il doit gérer ses deux frères, l'un complétement allumé se prend pour le président Théodore Roosevelt, l'autre,portait craché de Frankestein mène une vie de meurtrier, et a la bonne idée de revenir au bercail familial quelque peu en émoi ce jour là,  accompagné de l'inquiétant Docteur Einstein , et d'un cadavre à enterrer... Mortimer Brewster n'est pas encore parti en voyage avec sa belle dulcinée...

Adaptant une pièce de théâtre, Frank Capra réussit la prouesse de tenir  un huis clos.Deux heures durant, le film repose quasi intégralement sur les épaules de Cary Grant qui en fait des tonnes, il n' a pas peur de cabotiner et ça passe, c'est un miracle. L'arrivée du frère, interprété par Raymond Massey excellent en copie conforme de Boris Karloff,  donne un deuxième souffle nécessaire au film. Frank Capra profite de la présence de Peter Lorre pour faire des clins d’œil au cinéma expressionniste allemand dans des plans du muet reposant sur un jeu d'ombres et de lumières... Nous pourrions reprocher à Priscilla Lane déjà vue dans "la cinquième colonne" d' Alfred Hitchcok de ne pas avoir la présence d'une Jean Arthur, mais le rôle n'est finalement que secondaire.

Ce n'est pas le film le plus passionnant de Frank Capra. Moins personnel que d'autres chefs d’œuvre, celui ci relève plutôt d'un exercice de style mais ne boudons pas notre plaisir, c'est une excellente comédie qui  se laisse toujours voir avec un immense plaisir!

Vu à la filmothèque du quartier latin

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