lundi 19 novembre 2012

End Of Watch - David Ayers

Nous suivons le quotidien de deux policiers du LAPD Brian Taylor et Mike Zavala affectés sur un des quartiers les plus chauds de Los Angeles où les gangs font régner leurs lois. Confrontés à une violence imprévisible,ils ont noué une véritable relation intime d'une totale confiance, base essentielle pour faire face aux dangers. Ils ont un sacré flair pour remonter les affaires, s'attirant la colère d'un gang latino contrarié dans leur trafic de drogues par les deux acolytes, un contrat est lancé contre eux. Difficile d'y échapper...
Le choix de la mise en scène où une partie des images est filmée par les policiers eux même donne l'impression d'un documentaire amateur ou rien n'est calculé, l'image bouge, saute, elle est parfois dégueulasse mais nous finissons par nous y habituer,  et nous retrouver au cœur de l'action où la fiction sonne particulièrement juste.
Il ne faut surtout pas voir ce film à travers le prisme des normes françaises, l'histoire de la violence américaine est tout autre, nous sommes au pays des cow boys, des armes à feu, il y a définivitement une part de fachisme dans la démocratie américaine... Il convient  de ne pas réduire trop rapidement ces flics à de simples brutes, c'est bien plus complexe que cela. Mike Zavale explique son engagement, c'est un métier respectable bien payé et qui ne nécessitait pas des études universitaires dont il n'aurait certainement pas pu payer les frais de scolarité, c'est grâce à sa situation qu'il a pu épouser sa fiancée et fonder une famille. La violence s'impose à eux, ils sont dans un cercle vicieux, dans une surenchère permanente entre les forces de police et les gangs
Nous nous rappelons que dans la première scène de l'inspecteur Harry de Don siegel il y avait un long plan sur la liste des policiers morts en service, la liste était impressionnante rappelant nos monuments aux morts, ce plan était essentiel pour comprendre l'environnement professionnel du policier et expliquer en partie le comportement solitaire et violent de l'inspecteur. La mort fait partie du quotidien du policier, c'est exactement ce que nous raconte le film de Alvin Ayers, cette mort présente à chaque coin de rue est la source même de la tension permanente de ce film. Evidemment le couple de policiers est ici un peu idyllique nous n'oublions pas les excés du LAPD  et notamment le tabassage en son temps de Rodney King à l'origine d'émeutes urbaines mais assurément il convient de tenir compte dans ces réactions insupportable de la trouille au ventre avec laquelle ces hommes et ses femmes travaillent au quotidien.

Un film diablement efficace !

Vu à l'UGC Danton

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...