dimanche 13 janvier 2013

The Master - Paul Thomas Anderson

L'histoire simple et banale du soldat Freddie revenu de la guerre (la deuxième guerre mondiale en l’occurrence et celle du Pacifique plus précisément) qui a bien du mal à retrouver une place dans la société, un thème récurrent dans l'histoire du cinéma américain. Victime de troubles psychiatriques, alcoolique, il fabrique lui même sa gnôle.Violent, Freddie enchaine les boulots. Son errance à travers le pays le mène par hasard sur un bateau où il fait la connaissance de Lancaster Dodd qui marie sa fille et qui se révèle être le gourou d'une secte "la cause", inspirée en partie par l'Eglise de Scientologie. Freddie tombe sous la coupe de Lancaster, nait entre eux une relation complexe, ambigüe, dont nous ne savons plus très bien qui tire les ficelles...
Fascinant et agaçant sont les deux qualificatifs qui nous viennent à l'esprit à la sortie de la séance.
Fascinés par la beauté du cinéma de Paul Thomas Anderson, le film est  tourné en 70 mm, le format respecté lors de sa projection à l'Arlequin. Fascinés également par la prestation des deux acteurs: Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman, ils sont absolument impressionnants, ils donnent corps à leur personnage. Le premier par la force de son regard et la posture de son corps qui nous fait comprendre tout le désarroi de son âme, il joue sur un fil à la limite de la caricature. Le second est particulièrement convaincant en chef de secte, il a un vrai  charisme, son physique en impose, sa présence nous rappelle par moment celle de Orson Welles.
Agacés, nous le sommes par la deuxième partie du film qui ne débouche finalement sur pas grand chose.Des scènes sont certes particulièrement impressionnantes, notamment la sortie en moto dans le désert d'Arizona,  mais le film devient répétitif, il ne se passe finalement pas grand chose, nous sommes à la limite de l'ennui voire perplexes devant ce duo.

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