samedi 9 février 2013

Rendez vous à Kiruna - Anna Novion

C’était une chance qu'Ernest, un célèbre architecte, eut la phobie de l'avion, cela nous a permis de le suivre dans un long périple en voiture qui le mena jusqu'à Kiruna, une citée située en Laponie, au Nord de la Suède. Notre curiosité nous a poussé à taper le trajet Paris Kiruna sur "Mappy", résultat 3059 km; plus de trente heures de routes. Un sacré road Movie.
Le but de son voyage est de satisfaire une exigence stupide de l'administration, reconnaitre le corps de son fils décédé dans un accident de bateau. Un enfant  qu'il n'a jamais vu, jamais connu.Cet évènement le renvoie à son passé, alors âgé de 25 ans, Ernest refuse tout idée de paternité, il n'accepte pas la grossesse de sa petite amie qui repart alors dans son pays natal.
Cette histoire reste  une blessure, c'est là, l'occasion pour l'architecte de la clore définitivement et de se délivrer du poids pesant du passé.
Après une traversée en Ferry Boat, il prend en stop un jeune homme francophile de retour dans son pays qui doit se rendre comme lui dans sa partie septentrionale. Ils ne sont pas très bavards, mais une complicité finit par s'installer entre les deux hommes. Le temps pour nous d'avoir la confirmation que les propriétaires de Harley Davidson de tous les pays sont des grosses brutes ou de découvrir le temps d'un arrêt  un groupe local de rock "The Taylors".
Un road movie étonnant où Anna Novion ne cherche à aucun moment à filmer la nature, si ce n'est une rencontre improbable entre l'architecte parti dans la forêt pour téléphoner au calme et un élan . Peu de paroles, mais la présence de Jean-Pierre Darrousin suffit à nous accompagner. On le découvre patron de son cabinet d'architecte, passionné, autoritaire, déléguant peu, tout passe par lui, il n'attire pas spécialement la sympathie... Le voyage avance, au contact du jeune homme qui a le même âge que son fils,  il révèle la faille qui l’empêche de vivre pleinement sa relation avec sa compagne Victoire.
Le plaisir de ce film fut aussi de retrouver dans un petit rôle Judith Henry une actrice trop rare à notre goût. Nous l'avions découverte avec la discrète de Christian Vincent où elle donnait la réplique à Fabrice Luchini. Puis nous l'avions revue dans le séduisant "... à la campagne", de Manuel Poirier où elle partageait l'affiche avec le regretté Benoit Régent.

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