mercredi 13 février 2013

Walter Spanghero

Il convient de ne pas oublier l'importance du cheval dans la culture anglaise que Jacques A. Bertrand dans son ouvrage "L'Angleterre ferme à cinq heures" avait ainsi synthétisée:  "L'anglais est la plus noble conquête du cheval".
Il est donc hors de question pour l'anglais de dévorer la viande de l'équidé, on ne recense aucune boucherie chevaline dans le royaume. Il est donc facile d'imaginer le choc subi lorsqu'ils ont découvert que  la viande estampillée "pur bœuf" des surgelés Findus était du cheval. Certes la crise n'est pas sanitaire, mais l'escroquerie reste insupportable.
Cette affaire nous a permis de découvrir le parcours abracadabrantesque nécessaire à la production d'une barquette de lasagnes afin d'obtenir le moindre coût pour satisfaire l'exigence des actionnaires  .
L'affaire si elle est bien triste a fini par nous faire rire lorsque nous avons entendu le nom de l'entreprise "Spanghero". Nous ne savons pas si elle est victime de l'escroquerie ou si elle y a participé... Mais son nom nous a rappelé la fratrie de rugbymen qui a marqué l'histoire du rugby français, même si nous savons qu'ils n'ont plus de lien avec l'entreprise qu'ils avaient fondée. De tous, Walter est celui qui a eu la carrière la plus glorieuse.
Ils jouaient au rugby d'un autre temps, une époque où la diététique n'existait pas, on ne lésinait pas sur le cassoulet, sans omettre de finir le repas par un coup de gnôle. Les Spanghero, d'origine italienne, fils d''un père maçon qui avait fui son pays pour échapper à la misère, étaient de sacrés gaillards, c'est devant qu'ils jouaient.
En ce temps là, il n'y avait pas la vidéo pour éplucher les faits et gestes de chacun, le rugby était aussi une histoire de torgnoles. Un histoire d'hommes où l'on causait comme dans les tontons flingueurs, les trognes de chacun étaient la mémoire des combats passés.Avec un nez digne de Cyrano, Walter était la "poutre" de l'équipe, tant qu'il tenait bon, les autres ne risquaient rien. Lors d'un France Angleterre,  le joueur Français, les deux bras en l'air pour réceptionner le ballon eut la désagréable surprise de voir un poing ennemi s'abattre sur son visage, aléa banal des rencontres entre les deux nations. Goguenard, Walter déclara après la partie: "Putain heureusement que j'avais un nez, sinon je l'aurai pris en pleine gueule". Des poètes, des âmes sensibles,  ces types là !

Alors quelque chose nous dit que même s'ils déclarent être embarrassés de voir leur nom associé à cette triste affaire, le père Walter il doit quand même rigoler que  les anglais aient mangé à l’insu de leur plein gré de la vieille carne roumaine.... Sacré Walter!

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