samedi 11 mai 2013

Enfance Clandestine - Benjamin Avila

C'est à travers le regard  d'un enfant que Benjamain Avila raconte la vie en Argentine en 1979 au temps de la dictature militaire, d'un groupe d'opposants. Après une période d'exil, les parents du jeune Juan sont revenus s'installer dans leur pays d'origine pour combattre la dictature au sein de leur mouvement peroniste: les motoneros. Juan est condamné à la clandestinité, il doit vivre sous un faux nom, il devient Ernesto. Il intègre une  l'école où il vit une histoire d'amour avec Maria, ce sont les seul moments où il peut vivre son enfance avec une certaine insouciance. Mais dés qu'il rentre au domicile où il retrouve ses parents, son oncle et sa jeune sœur, l'angoisse est de retour, tout bruit de sirène est un moment de suspens.
Le mouvement d’opposition n'a pas vraiment les moyens de lutter contre un régime puissant et organisé qui profite de l'enthousiasme créé par la victoire de l'équipe nationale lors de la coupe du monde de Football pour assoir son autorité. L'oncle Bento est le premier à tomber...
Film subtil qui échappe par son récit fait à travers le regard d'un enfant à toute forme d'académisme. Véritable parcours initiatique, ce film est aussi une chronique intimiste d'un jeune enfant qui découvre le sentiment amoureux, prêt à  prendre tous les risques malgré les recommandations de ses parents. 
Son regard d'enfant sur les évènements est parcellaire, cela créé un vrai suspens qui nous tient en haleine. Les cadrages au plus prés des personnages saisissent les sentiments, les peurs de chacun, offrant de magnifiques portraits de ces héros anonymes qui refusent l'ordre imposé et les violences perpétrées par les militaires.
Une vraie réussite !

Vu au cinéma l'Arlequin

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